lundi 31 mars 2008
Nicolas Sarkozy a-t-il vraiment changé de style?
La confirmation de ce qu'on attendait sur le Livret A et la Caisse des dépôts et consignations
dimanche 9 mars 2008
Où en est le RSA?
Santé et inégalités
On a souvent tendance à poser la question politique de la santé et de l'accès aux soins en termes strictement chiffrés : en gros, qui paie, pour qui et quel sera le niveau de remboursement ? Ce que montre Éric Fassin dans un numéro de la revue Raison pratique dont on peut consulter un extrait ici, c'est que la question des inégalités sociales de santé est bien plus large. Il faut défendre l'accès aux soins en tant que droit, mais ne pas perdre de vue que la santé est affaire de justice sociale de manière bien plus large : « Améliorer son état de santé, cela ne dépend pas seulement du domaine des soins : obtenir un logement décent, une meilleure éducation, un accès à l'emploi, des conditions correctes de travail, ce sont des facteurs bien plus déterminants. Ce qui ne veut pas dire que l'accès aux soins soit sans importance. En fait, plus que pour ses conséquences sur la santé, l'accès aux soins doit être défendu en tant que droit. Et c'est précisément cette dimension qu'on perd de vue quand on avance des mesures pour financer la Sécurité sociale comme le forfait hospitalier ou la franchise médicale dont il s'agit moins de contester le bien-fondé dans l'absolu que le fait qu'en l'appliquant à tous, on ne pénalise que les plus pauvres, les excluant du droit à des soins » (nous soulignons).
S.C.
Logement social : le bilan en demie-teinte de la loi Solidarité et renouvellement urbain
Un très intéressant article de L'Observatoire des inégalités , qui se fonde sur une étude de la fondation Abbé Pierre, dresse le bilan de la loi SRU, votée en 2000, qui fixait un objectif de 20% de logements sociaux par commune.
Entre les communes qui ne construisent pas de logements sociaux du tout, et celles qui en construisent, mais ne les destinent pas, en réalité, aux plus démunis, il y a encore beaucoup à faire. Comme le notent justement les auteurs de l'article, on touche ici du doigt la tension entre un discours officiel qui proclame le droit au logement et une action politique qui ne place pas cette solidarité parmi ces priorités. Il y a pourtant tout lieu de penser que le logement, la manière dont on dessine la géographie sociale et économique du pays, est un des leviers les plus importants d'une politique sociale.
L'autocensure (ou le soutien actif) continue...
La méfiance vis-à-vis des pauvres
Les bénéficiaires de la Couverture Maladie Universelle Complémentaire vont être davantage contrôlés, selon une décision du Ministre des Comptes Publics, Eric Woerth, alors que des associations comme Médecins du Monde pensent au contraire que beaucoup de pauvres n'y ont justement pas recours, par manque d'information principalement. Information à consulter, avec d'autres, ici.
B.B.